IA parlant aux baleines; braquage avec IA; 1ère greffe de rein de porc sur un humain; burger au scarabée & more !
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Cette semaine notamment : une solution originale et “scalable” pour lutter contre le changement climatique, voir la première news plus bas après l’apéro !
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Et si vous avez des questions, des remarques, des suggestions, n’hésitez pas à me les partager en répondant simplement à cet email, j’en serai ravi :)
(Je m'appelle Thomas, plus d'infos sur moi en bas d'email)
Voici donc ma sélection de la semaine !
L’apéro
Le pire : Des escrocs se font virer des fonds après avoir cloné la voix d'un directeur d'entreprise grâce à l'IA ( ‘deep voice’ technology) (Forbes)
“Manipulating audio, which is easier to orchestrate than making deep fake videos, is only going to increase in volume and without the education and awareness of this new type of attack vector, along with better authentication methods, more businesses are likely to fall victim to very convincing conversations.”
If recordings of you speaking are available online, whether on social media, YouTube or on an employer’s website, there may well be a secret battle going on for control of your voice without you knowing.
Le meilleur : Troublant : regardez cette vidéo youtube d'à peine 2 minutes d'une prothèse de main "hydraulique", réaliste et maniable, capable de porter un haltère de 7kg à bout de doigts
À table !
Une solution très peu connue et pourtant très prometteuse pour lutter contre le changement climatique : cultiver des algues en masse et les faire couler avec leur carbone au fond des océans
Tous les experts le disent, si l'on doit atteindre les objectifs fixés de neutralité carbone, émettre toujours moins de CO2 ne suffira pas
Il faudra aussi séquestrer en grandes quantités le carbone présent dans l'atmosphère pour compenser les excès passés et encore à venir
Pour ce faire des solutions techniques sont étudiées : capturer le CO2 dans les usines et centrales là où il est émis et est très concentré ou le capturer dans l'air ambiant, mais ces solutions devraient rester très chères pour longtemps
Une autre solution est de faire pousser des arbres, ou de payer pour protéger les forêts existantes.
Mais ces solutions ne sont pas assez extensibles/”scalable” au-delà d'un certain niveau, car les surfaces émergées disponibles sont limitées et/ou déjà utilisées à d'autres fins, il faut le faire à fond mais il faut aller encore plus loin
Une solution supplémentaire originale consiste à cultiver en masse des algues qui vont ainsi capturer par photosynthèse le carbone du CO2 dissous dans l’océan et provenant de l’atmosphère
Certaines variétés de varech peuvent ainsi croître de 50 cm par jour dans des conditions optimales et mesurer jusqu'à 60 mètres de long !
L'idée est à terme d'installer en mer d'immenses fermes équipées de systèmes autonomes en énergie capables de faire remonter des profondeurs de la mer les nutriments qui y sont présents (cf image ci-dessous)
Une fois arrivées à maturité, les algues peuvent être décrochées de leur support et coulées au fond de la mer où s'y retrouve ainsi stocké leur carbone pour le très long terme
Je suis en contact avec le directeur de l'association à but non lucratif qui est en pointe dans la R&D sur ce domaine, la Climate Foundation
Cette association a un plan pour pouvoir séquestrer des tonnes de carbone de façon "scalable" et à un prix à la tonne qui sera compétitif à horizon 10 ans
Ils sont en train de lever des fonds en ce moment pour pouvoir accélérer leur développement.
S'ils peuvent lever assez, ils pourraient notamment financer une démonstration à une échelle qui pourrait leur permettre notamment de candidater à temps au "$100M Prize For Carbon Removal" abondé par Elon Musk, ce qui ne manquera pas quoi qu'il arrive de les aider à gagner encore plus en visibilité et à les aider dans leur développement ô combien souhaitable!
Appel à l'action : Si vous êtes en mesure d’aider ou si vous connaissez des gens qui le pourraient, n'hésitez pas à revenir vers moi par simple retour email pour voir comment on pourrait avancer !
Taiwan builds lower-body exoskeleton to cut fatigue for troops on the ground in wartime (source)
Unveiling comes amid a spike in cross-strait tensions and US worries about Taiwan’s combat readiness
Version 1.0, which was unveiled last month, is designed to enhance knee endurance, allowing soldiers to lift heavy objects with ease and move at up to 6km per hour.
Version 1.0 suits are powered by a lithium battery module that can last more than 6 hours once charged.
Version 2.0, to be developed by 2023, will be designed to allow the wearer to carry weights of up to 100kg, which will be useful for moving ammunition and injured people in wartime
Le rein d'un porc transplanté avec succès sur un humain aux Etats-Unis, une première mondiale (Figaro)
bon, "Le rein n'a pas été à proprement parler implanté à l'intérieur d'un corps humain, mais a été connecté aux vaisseaux sanguins d'un patient en état de mort cérébrale au niveau du haut de sa jambe."
Le rein «a bien fonctionné» durant les deux jours et demi qu'a duré l'expérience. «Il a fait ce qu'il était censé faire, (...) il a produit de l'urine.»
rien qu'aux USA : Plus de 100.000 personnes sont actuellement sur liste d'attente pour une greffe d'organe. 17 personnes meurent chaque jour dans l'attente d'un don.
Une telle transplantation avait déjà été tentée chez les primates, mais jamais encore chez les humains. En effet, l'organisme humain contient des anticorps attaquant un type de sucre présent normalement «sur toutes les cellules des porcs», ce qui provoque «un rejet immédiat» de l'organe
Mais l'animal a cette fois été génétiquement modifié pour ne plus produire ce sucre et il n'y a pas eu «de rejet rapide du rein» constaté
La startup française Ÿnsect déploie sa protéine de scarabée Buffalo dans 800 magasins autrichiens ! (L'ADN)
Après deux années de recherches et développement, ces burgers sont désormais commercialisés aux rayons surgelés de la seconde plus grande chaîne de supermarchés en Autriche.
composés à près 40% de protéines de larves de Buffalo produites par Ÿnsect Human Nutrition and Health, la branche dédiée à l'alimentation humaine d'Ÿnsect : cette composition s’accompagne d’ingrédients à 100% naturels et européens (champignon et protéine de pois) et offre un riche apport protéique de haute qualité ainsi qu’une teneur élevée en micronutriments (vitamines B1, B2, B5, B6, B9, B12, potassium et calcium).
Les steaks à base de protéine de larves de Buffalo offrent une véritable alternative écologique et sanitaire : Ÿnsect a développé son modèle agricole autour de fermes verticales qui permettent de produire plus de protéines tout en utilisant moins d’espace et moins de ressources que les élevages traditionnels.
Ces burgers représentent une nouvelle alternative écologique aux protéines d’origine animale dans un marché aujourd’hui principalement constitué d’offres végétales.
Cocorico, ça fait plaisir ! Et cette startup française avait même été vantée dans un talk show par....Robert Downey Jr ! Chapeau ! Voir la vidéo d'une minute !
Michelin invente des voiles gonflables géantes pour "verdir" le transport maritime (CNN)
Tall, white and puffy (bouffantes), the giant inflatable sails designed by tire manufacturer Michelin more closely resemble the Michelin man -- the company's mascot -- than a traditional cloth sail.
Made from a flexible material that the company would not reveal, the sails can inflate or deflate at the push of a button.
No crew is required to rig them, and they pivot automatically to catch the wind, equipped with sensors that measure the wind direction and speed.
Intended to be retrofitted onto existing cargo ships, the sails will work alongside the ship's engine, reducing its overall reliance on fossil fuels. Michelin estimates fuel savings could be as high as 20%.
Thanks to their size, material and automation, modern sails are able to harness more wind than those of the past. In fact, they are more similar to an aircraft wing than a conventional cloth sail
the company hopes to test a larger version -- between 300 and 400m2 -- on a cargo ship in 2022 before heading into full-scale production.
Australia is looking at making “green steel” from hydrogen rather than coal. (source)
The steel industry accounts for 8% of CO2 emissions globally
Andrew Forrest (un des Australiens les plus riches) is challenging the nation to make carbon-free steel.
If successful, it would mean thousands of new jobs.
Instead of burning “met” coal at high temperatures, his company would use green hydrogen, whereby solar panels or wind could produce electricity that is put through an electrolyzer to create pure hydrogen gas from water.
The goal is to have a fossil-free steel-making process by 2035.
The good news is that the cost of producing green hydrogen is dropping: wind and solar prices are falling while the electrolyzers are getting better and cheaper. Within two decades, it could be competitive.
Le coût insoupçonné du bruit sur la santé (et l'économie) (source)
Infarctus, stress, réduction des défenses immunitaires : Un rapport de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique (établissement public), démontre les impressionnants dégâts sanitaires causés par le bruit, notamment des voitures et deux-roues.
Le coût social du bruit en France est estimé à 155,7 milliards d’euros annuels par l'Ademe
soit plus que ce que coûte la pollution atmosphérique (100 Mds d’€/an) ou le coût du tabac (120 Mds d’€/an).
Le bruit est ainsi responsable de la perte en France de 950 000 années de vie en bonne santé.
25 millions de Français et de Françaises sont exposés à des niveaux sonores nocifs.
68 % des dommages sont induits par le bruit des transports, catégorie où la route se taille la part du lion, avec 75 % des dégâts — le reste provient du ferroviaire et de l’aérien. Autres facteurs de nuisance : les chantiers, le travail et le voisinage.
Le plus long câble électrique sous-marin au monde, s’étendant sur 3800 km entre le Maroc et la Grande-Bretagne pour alimenter 7 millions de foyers ! (source)
pour répondre aux besoins de plus de 7 millions de foyers britanniques
« Nous avons sécurisé avec le gouvernement marocain une superficie d’environ 1 500 kilomètres carrés, et sur ce terrain, nous établirons un parc solaire, un parc éolien et des batteries qui produiront collectivement environ 10,5 gigawatts de puissance énergétique », a déclaré le PDG.
le projet vise à produire de l’énergie propre au Maroc 24 heures sur 24, à partir du soleil le jour et du vent la nuit et pourrait être couplé avec une batterie de 5 gigawatts permettant de stocker l’électricité pour l’envoyer en Grande-Bretagne dès que nécessaire.
L’entreprise prévoit la construction d’au moins deux usines pour fabriquer les câbles, ce qui serait plus rapide que d'attendre qu'une société existante le fasse. Ces usines devraient être construites en 2023 selon Xlinks, pour un début du câblage en 2025 et une mise en service en 2029.
Le projet est actuellement en négociation avec les autorités marocaines et il pourrait conduire au Maroc à la création de 10 000 emplois selon Current-News, dont 2 000 seraient permanents.
coût : 18,6 milliards d'€
Une IA pour parler aux baleines ! (source)
The neural network could provide the key to communicating with whales.
An interdisciplinary team of scientists wants to decode the clicking sounds sperm whales use to communicate with one another, also known as “codas.”
To pull it off, the researchers plan on leveraging natural-language processing (NLP), a sub-field of AI focused on processing written and spoken language. The team has already applied sperm whale coda recordings to an NLP algorithm, with promising results.
Project CETI’s first goal is to collect 4 billion sperm whale codas.
For comparison, GPT-3 — the well-known deep-learning predictive language model — was trained using roughly 175 billion words
If and when Project CETI accomplishes that herculean task, though, it’s actually a feasible possibility that a language model could be developed that could communicate in “whale” — which could permanently alter the way humans perceive and interact with nature.
“If we discover that there is an entire civilization basically under our nose — maybe it will result in some shift in the way that we treat our environment, and maybe it will result in more respect for the living world.”
Pourquoi la Chine va avoir beaucoup de mal à répliquer le succès dans les semiconducteurs du numéro 1 mondial, l'entreprise taïwanaise TSMC (Thomas Friedman dans le New York Times)
I recently spent time in Silicon Valley asking U.S. chip designers what is the secret of TSMC’s sauce that China cannot replicate. Their short answer: trust.
TSMC is a semiconductor foundry, meaning it builds the chips that lots of different companies design — particularly Apple, Qualcomm, Nvidia, AMD and even Intel. Over the years, TSMC has built an amazing ecosystem of trusted partners that share their intellectual property with TSMC to build their proprietary chips.
At the same time, leading tool companies — like America’s Applied Materials and the Netherlands’ ASML — are happy to sell their best chip-making tools to TSMC. This ensures that the company is always on the cutting edge of the material science and lithography that go into building and etching the base of every semiconductor.
And since it is the main supplier of chips for Apple products, TSMC is constantly being pushed to go beyond the frontiers of innovation to accommodate Apple’s nonstop and short product cycles for new phones and iPads.
It forces the whole TSMC ecosystem to get better and better, faster and faster. So TSMC’s costs keep going down, the value of its ecosystem keeps going up, and the number of people who can join and benefit from it keeps getting larger and larger.
“TSMC always acted like a start-up — it was driven — and it was always synthesizing the best of everyone,” explained Steve Blank, a semiconductor innovator, who runs a course at Stanford on the geopolitics of advanced technologies.
I used to worry that Xi’s big idea — “Made in China 2025,” his plan to dominate all the new 21st-century technologies — would leave the West in the dust. But I worry a little less now.
The biggest thing you learn from studying the chip industry is that all its most advanced technologies today are so complex — requiring so many inputs and super-sophisticated equipment — that no one has the best of every category, so you need a lot of trusted partners.
And if China thinks it can get around that by seizing Taiwan just to get hold of TSMC, that would be a fool's errand. Many of the key machines and chemicals TSMC uses to make chips are from America and the European Union, and that flow would immediately be shut down.
Blue Origin de Jeff Bezos veut lancer une station spatiale (ArsTechnica, The Economist)
To be launched between 2025 and 2030, in partnership with Sierra Space
the station will include a large core, habitat, and science modules
Orbital Reef would be large, comprising 90% of the habitable volume of the International Space Station while allowing for up to 10 people to stay on board at any given time.
if Orbital Reef is initially serviced by Boeing's Starliner (on peut voir la capsule Starliner arrimée à la station en haut à gauche de l'image), transportation would likely cost substantially more per astronaut than SpaceX's Crew Dragon
visible arrimé à droite de la station : le “spaceplane” Dreamchaser, de Sierra Space, pas encore opérationnel ni même testé, et conçu pour pouvoir revenir sur Terre en planant et en se posant comme un avion sur une piste d'atterrissage
the station’s cost will be “at least an order of magnitude less than the existing space station”, which cost was in excess of $100 billion: so less than $10 billion
Et il y a de la concurrence, les plus avancés sont en fait l'entreprise Axiom, dont le premier module serait lancé en 2024 et la station prête pour 2027, pour un coût total "$3bn, with nearly double the usable volume of the ISS"
en fait le coût de construction et d'assemblage de cette autre station par Axiom est à peine inférieur au coût d'entretien annuel de l'ISS! ( $3.5bn)
Ce qu'on pourra produire dans l'espace mieux que sur Terre :
demand for pharmaceutical and biotechnological work in microgravity, including the 3D-printing of human organs for transplantation and the development of stem-cell therapies.
better eyesight-restoring retinal implants
harness freefall to make purer fibre optics for lasers and, more challengingly, to forge stronger alloys for things like jet turbines.
robots operating in freefall can achieve extraordinary precision
Les dernières newsletters :
L’addition ?
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Quelques mots sur le cuistot
J'ai écrit plus de 50 articles ces dernières années, à retrouver ici, dont une bonne partie publiés dans des médias comme le Journal du Net (mes chroniques ici), le Huffington Post, L'Express, Les Échos.
Je suis CEO et co-fondateur de l'agence digitale KRDS, nous avons des bureaux dans 6 pays entre la France et l'Asie. Je suis basé à Singapour (mon Linkedin), également membre du think tank NXU.
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C'est tout pour cette semaine !
Merci, et bon week-end !
Thomas